Marie Taglioni : La Sylphide

Le Ballet Romantique

A l'aube du XIXème siècle le "Romantisme" s'empare de l'Europe en littérature, musique, ... et danse.
Les sujets mythologiques disparaissent peu à peu pour laisser cours à l'imaginaire, au rêve, aux passions.

En même temps les costumes ont continué à s'alléger ; le "tutu" fera bientôt son apparition.
Les danseuses ont abandonné les chaussures à talon au profit des chaussons de satin et bientôt elles s'élèveront sur les demi-pointes puis les pointes.
Les danseurs montrent de plus en plus de puissance et de légèreté en même temps que les chorégraphies s'affinent avec
Didelot, Dauberval ,
Auguste Vestis (fils de Gaëtan) et le maître de ballet Carlo Blasis dont l'enseignement, par le biais de ses élèves, influencera encore le XXème siècle.

En
1832, création de "la Sylphide",
par
Marie Taglioni.
Ce ballet sera la charnière entre le ballet ancien et le nouveau ballet romantique.

Avec
Marie Taglioni et Fanny Essler,
et bientôt
Carlotta Grisi, ce sera le triomphe
de ces nouveaux ballets :
"la Bayadère, la Peri, Giselle" (musique d'
Adolphe Adam sur un livret de Théophile Gautier), ...

Le rôle des danseurs s'est amenuisé ; les derniers "grands" de cette époque seront
Lucien Petipas et Arthur Saint-Léon (aussi chorégraphe : "Coppelia", musique de Léo Delibes).


Le Ballet en Russie

Petit à petit le ballet va décliner dans toute l'Europe occidentale , malgré quelques grands chorégraphes,
tel en Suède le Français
Auguste Bournonville, élève de Vestris, et heureusement renaître en Russie
où de nombreux danseurs et chorégraphes (essentiellement des Français)
sont implantés depuis longtemps.

Le fils de
Lucien, Marius Petipas (1819-1910) qui a été aussi l'élève de Vestris et qui a dansé avec
F. Essler, va former des grands danseurs et chorégraphes tels Fokine et Pavlova.

Il reprend, en les remaniant, "
La Sylphide, La fille mal gardée, Giselle, Esméralda" et crée, à partir de 1890,
"
La belle au bois dormant, Casse-noisette, Le lac des cygnes" sur des musiques de Tchaïkovsky .
Puis en
1898 ce sera"Raymonda" sur une musique de Glazounov.



Le Lac des cygnes (version actuelle de Noureev à l'Opéra de Paris)


Les Ballets russes

1909 : Première des "Ballets russes", à Paris.
C'est une débauche de couleurs, de musiques
et de rythmes. Les spectateurs, étonnés,
redécouvrent la Danse, art viril.

Ce renouveau ils le doivent à
Serge de Diaghilev.
Cet aristocrate féru de peinture et de musique,
fin connaisseur à la fois de la culture russe
et de la culture occidentale, adjoint à la Direction
des Théâtres impériaux, va se passionner
pour la danse et, avec la collaboration de peintres comme
Léon Bakst, des musiciens comme
Moussorgsky, Borodine, Stravinsky,
des danseurs comme
Fokine ( aussi chorégraphe),
Pavlova, Karsinova, Nijinsky,
va véritablement révolutionner la Danse
dans toute l'Europe et même en Amérique....
malgré la réticence de certains conformistes.
(Le "Sacre du printemps", musique de
Debussy, chorégraphie de Nijinsky, donnera lieu à un scandale).

Diaguilev collabore aussi avec des auteurs comme
Jean Cocteau, des peintres comme Matisse, Braque, Rouault, Picasso, des musiciens comme Ravel,
Satie, Richard Strauss ....
Après le départ de
Nijinsky, les chorégraphes
de la troupe (itinérante dans le monde
entier où elle suscitera des émules) seront Nijinska (soeur de Nijinsky), Léonid Massine et des nouveaux venus,
tels
Serge Lifar, danseur et chorégraphe élève de Nijinska et Gerorge Balanchine.
En
1929, mort de Diaghilev et déclin
des "Ballets russes" mais l'impulsion donné par
leur créateur va perdurer dans le monde entier.

Nijinsky dans "L'après-midi d'un faune"


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