Le 20 Avril 1814, Napléon quitte Fontainebleau pour l'ile d'Elbe dont le
traîté de Paris lui assure la souveraineté.

Louis XVIII, frère de Louis XVI rentre à
Paris le mois suivant, c'est "la Restauration".

Mais l'Empereur déchu s'ennuie très vite dans ce mini Royaume (proche de la
Corse)
qu'il a vite organisé.
Comme il a encore de nombreux partisans en France il décide d'y revenir et après ce court séjour (
4 Mai 1814-26 Février 1815), trompant la surveillance anglaise, il s'embarque secrètement pour le continent où il va débarquer à Golfe Juan
(près de Cannes), le 1er Mars 1815.


Les adieux de Fontainebleau
par Antoine Monfort (d'après Horace Vernet)




Débarquement à golfe Juan ; c'est le début du "Vol de l'Aigle"


En apprenant cette nouvelle Louis XVIII ne s'alarme pas, pensant que cette équipée folle
se terminerait très vite... comme lui assuraient ses généraux, anciens de
Napoléon,
tels
Soult, Masséna, Ney, ...



Comme il l'avait dit dans sa proclamation à golfe Juan "L'aigle avait volé de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-dame."
Remontant jusqu'à Grenoble, puis à Lyon avec sa maigre escorte, il a bientôt le renfort des troupes envoyées pour le combattre
qui se rallient à lui.
Le
10 Mars il reprend son rôle d'empereur
en publiant des décrets annulant ceux
pris par les
Bourbons.
Le
20 il est à Fontainebleau où il apprend que Louis XVIII a quitté Paris la veille pour reprendre la route de l'exil.
Il repart aussitôt pour
Paris où il rentre
sous les acclamations.


Deux jours après il publie un"Acte additionnel aux Constitutions de l''Empire" qui parlementarise quelque peu le Régime. Mais la situation politique a changé ; ceux qui l'acclamaient la veille n'ont plus la même obéissance et les Français sont très divisés.

D'autre part, dès le
31 Mars, les Pays-Bas, la Prusse, L'Autriche, l'Angleterre et la Russie forment une nouvelle coalition et déclarent Napoléon "hors la loi".

Celui-ci se prépare à combattre et,
selon son habitude, à attaquer en premier.


Wellington et Blücher attentent en Belgique, pour envahir le nord de la France,
que les troupes autrichiennes
soient sur le Rhin.

Napoléon fond par surprise sur Blücher
et défait, mais sans les écraser,
les troupes prussiennes,
le 15 Juin.

Napoléon alors fonce vers Wellington
et il bouscule les Anglais au
mont Saint-Jean, près de Waterloo.
Mais ceux-ci se reprennent et, fort du soutient de
Blücher qui les a rejoint en tournant l'armée française de Grouchy,
ils contre-attaquent.
C'est bientôt la panique dans les rangs français qui sont enfoncés.
(
18 Juin 1815)
L'empereur, qui a cherché en vain la mort, est emporté par les fuyards se retrouve à
Charleroi d'où il gagne Laon
puis Paris où il espère encore pouvoir réorganiser la défense.



Arthur Wellesley, duc de Wellington



" Waterloo, Waterloo, morne plaine... " ( Victor Hugo)

Le 21 Juin Napoléon est à Paris, épuisé. Mis à part son frère Lucien,
tous ses Conseillers,
Fouché en tête, ne font que le décourager.
Le
22, il décide d'abdiquer pour la seconde fois. Son épopée n'aura duré que Cent jours !

Le 15 juillet, à Rochefort, il se met sous la protection des Anglais dont il "sollicite l'hospitalité" et monte à bord du Bellérophon qui fait voile pour Plymouth.

C'est là qu'il apprend qu'il sera déporté à
Sainte-Hélène, petite ile tropicale de l'Atlantique sud, non plus comme souverain de l'ile mais comme prisonnier de l'Angleterre.
Il y aborde le
17 Octobre 1815.
Il a la permission d'emmener seulement quelques compagnons, tels
Montholon,
Las Cases, Bertrand et leurs familles.



Les généraux Bertrand et Montholon



Napoléon sur le Bellérophon

Le "général Bonaparte" ainsi que l'appelle le général anglais Hudson Lowe,
nommé Gouverneur de l'ile et geolier de Napoléon est installé dans une ancienne grange, transformée précédemment en "maison de campagne" et aménagée, petit à petit,
pour servir de résidence surveillée au célèbre prisonnier ; c'est Longwood House.

C'est là qu'il va dicter à Las Cases ce qui sera la pièce la plus importante
de sa
légende : " le Mémorial de Sainte-Hélène ".


Ci-dessus : Napoléon à Sainte-Hélène
(gravure allemande)


Ci-contre : Napoléon dictant son "Mémorial"
à Las Cases
--->



Au début de sa captivité il réagit assez bien mais, peu à peu, l'action lui manque, les tracasseries du Gouverneur le fatiguent et le climat délétère vont altérer sa santé.
Au début de 1'année
1821 son état s'aggrave. Il dicte son testament à Montholon.
Le
5 Mai celui qui avait été le "maître du monde" rend le dernier soupir.



Samedi 5 Mai 1821, 5h 49mn

Napoléon vient de mouris.
Il est veillé par le général Bertrand et son épouse,
le comte de Montholon, le docteur Antommarchi
ainsi que par son fidèle valet de chambre Marchand.


A droite
--->
extrait du testament de Napoléon



Napoléon avait souhaité que son corps "reposât sur les bords de la Seine au milieu des Français qu'il avait tant aimés" mais il fut inhumé dans un simple vallon de Sainte-Hélène sous une dalle non gravée, car Hudson Lowe avait refusé qu'il y fut indiqué l'empereur Napoléon,
entouré par une modeste grille en fer.

A l'initiative du roi
Louis-Philippe, en 1840, après accord avec le Gouvernement anglais,
la Chambre des députés vote le rapatriement du corps de Napoléon qui reposera dans
l'église des Invalides où un tombeau digne de lui sera construit.
En
Juillet, la Belle Poule, commandée par le prince de Joinville,
fils de
Louis-Philippe, fait voile vers Sainte-Hélène.
Le
18 Octobre le cercueil embarque pour la France où il arrive le 14 Décembre.
Le
15 Décembre une cérémonie grandiose qui va durer sept heures, présidée par le Roi,
assure le transfert aux Invalides, à Paris, entouré d'une foule de 30 000 personnes.

Ce n'est qu'en
1861, sous le règne de son neveu Napoléon III, que le corps de Napoléon fut placé dans la crypte du dôme des Invalides dans le tombeau que l'on peut voir actuellement.



Le tombeau de Napoléon, dans la crypte de Saint-Louis des Invalides

(Oeuvre de
Visconti, tombeau en porphyre rouge sur un socle en granit vert)



Annexe --->