L'AVENTURE DU LIVRE



Depuis l'invention des écritures (voir sur ce même sîte :
"L'Invention de l'Ecriture")
on a voulu conserver les écrits, les transporter, les archiver ...
d'où la nécessité de ce que l'on appelle maintenant
le livre.

Deux définitions importantes :


1/
LIVRE vient du latin LIBER

2/
BIBLE, bibliothèque, bibliophile,
..., viennent du grec

BIBLION = BIBLOS, c'est à dire "papyrus"


Les premiers supports de l'écriture étaient les tablettes d'argile, de cire, de l'os, du bois, de la pierre, des peaux, ... et les papyrus.
Ceux-ci étaient fabriqués dans la
vallée du Nil (Egypte) avec ces roseaux semi-aquatiques (papyrus), coupés, pressés, collés, entrelacés.



Depuis le
troisième millénaire avant J-C,
le papyrus est utilisé en Egypte,
puis en Grèce, à Rome, ...

Le papyrus sur lequel on écrit avec un calame (roseau taillé) trempé dans des encres naturelles
est assez coûteux à fabriquer ; il ne peut pas être utilisé recto-verso ni être plié.
Pour l'utiliser et le conserver on doit le rouler sur des bâtons.
Ces rouleaux sont des
"volumen", en latin, d'où le mot Volume.
Certains peuvent avoir jusqu'à 10m de long. De nombreux
"copistes" sont employés,
dès l'Egypte ancienne, pour recopier, essentielement, les Textes sacrés.


 
Au début de notre ère, l'utilisation du "parchemin" (peaux de mouton, de chèvre, de veau, tannées et traitées) va permettre d'écrire recto-verso.
Le meilleur est
"le vélin" obtenu avec des peaux de veaux (ou de chevreaux) morts-nés.

Pour des raisons pratiques on prendra l'habitude de rassembler ces parchemins en cahiers cousus ensemble, dans la forme de nos livre actuels.
C'est
"le Codex".
Les livres sont ainsi moins encombrants, plus aisés à lire, mais toujours coûteux car il faut de nombreuses peaux pour réaliser un seul livre.
Parfois, on gratte un texte pour en réécrire un autre
par dessus, c'est ce qu'on appelle
"un palimpeste".

Du
VI° au VIII° siècles, avec la prolifération des monastères, il y a davantage de moines copistes .
Ils travaillent dans une salle nommée
"scriptorium".
Ils copient des Textes sacrés, puis profanes ;
d'abord en latin, puis dans diverses langues.
Au début ce sont des traductions,
puis des oeuvres nouvelles et originales.
 


Différentes formes d'écriture sont employées, souvent assez serrées afin de gagner de la place.
On pratique
"l'enluminure", d'abord des lettres
et en ornementation de la page, puis en pleine page.

La
Reliure devient de plus en plus soignée et riche :
bois, cuir, étoffes, métaux, parfois enrichis
de pierres fines ou précieuses.

Mais jusqu'au
XV°siècle le livre reste rare car il est cher et il y a peu de lettrés capables de le lire.


Au départ les "collectionneurs bibliophiles" (et parfois lecteurs ...) sont dans les familles princières,
les ecclésiastiques, les nobles, puis chez les grands bourgeois et les universitaires.


Papetiers du XVII°Siècle au travail

Les premiers matériaux pour la fabrication du papier étaient, en Chine l'écorce, en Europe
le chiffon et le bois.
Ils macéraient dans l'eau puis étaient broyés.
La "fibre" obtenue était pressée, puis sèchée.


Une nouvelle technologie allait permettre le développement du livre, c'est l'utilisation du
papier.
Celui-ci était déjà fabriqué, en
Chine,
probablement depuis le début de notre ère,
mais inconnu en Occident.

Après la capture, par les Arabes, de papetiers chinois,
il se répand d'abord dans les
pays musulmans,
au
VIII° siècle, puis en Espagne, en Italie
et dans le
reste de l'Europe, au XIII°siècle
où cette fabrication va bénéficier
d'innovations techniques importantes.

Le papier remplace, peu à peu, le parchemin
dès la
fin du Moyen-Age.

Cependant, bien que nettement moins coûteux, il reste encore très fragile et peu "rentable" par rapport au temps passé par le copiste.
 

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