Les premiers JEUX OLYMPIQUES




Olympie, située au sud de la Grèce, dans le Péloponnèse.

"Lorsque après quatre ans de silence et d'abandon, la ville des jeux et des temples se préparait à la fête sacrée, toutes les affaires étaient suspendues dans le monde hellène. On interrompait même la guerre, en l'honneur des célébrations olympiques. Les pélerins affluaient, à cheval ou à pied, par les routes, les chemins et les sentes, venant de toutes les cités grecques, fussent-elles du delà des mers. Il en venait de toute l'Asie Mineure et de la Sicile, de Cyréanïque et des colonies les plus lointaines. Ces petits peuples grecs, toujours en guerre les uns contre les autres,
se retrouvaient là, fraternellement unis dans le même enthousiasme.
Rien ne fit davantage pour l'unité de la Grèce que cette trève internationale,
cette communauté dans la foi et le plaisir."
Pierre LOUYS



L'Altis, centre d'Olympie, de nos jours.

L'origine des Jeux, à Olympie et dans divers autres lieux de la Grèce,
remonte à la plus haute Antiquité.
On sait seulement, qu'au début, ils étaient des célébrations funéraires, puis donnés en l'honneur des Dieux, et enfin pour des réjouissances de toutes sortes.

 

Ils étaient, le plus souvent, comme à Olympie, accompagnés, en plus des célébrations religieuses, de concours de poésie, de chants,...
C'est en 776 avant J-C que commencent les Jeux Olympiques et, par la même occasion, la chronologie de l'Histoire Grecque !



Sacrifice religieux

Un mois avant l'ouverture des Jeux, qui avaient lieu au mois d'Août, la foule envahissait la "cité des temples", Olympie, où, sur le stade, l'hippodrome et dans les gymnases, les athlètes s'exerçaient sous la direction de leurs entraîneurs.

 


Plan d'Olympie

Les Jeux, proprement dits, duraient sept jours, mais le premier et le dernier jours étaient essentiellement réservés aux cérémonies religieuses,
principalement consacrées à Héra, Zeus et Apollon.

De plus, le premier jour, les athlètes prêtaient serment de concourir sans tricher...



ZEUS



APOLLON

Le deuxième jour, les Jeux commençaient par "la course du Stade" (183m), puis "le diaule" (ou double Stade) qui se courait en un aller-retour, enfin "le dolichos" (six stades au début, mais jusqu'à vingt-quatre plus tard !) toujours en allers-retours, en tournant, à chaque extrêmité, autour d'une borne.



Le stade, de nos jours.



La course

 

Notons que pour toutes les épreuves sur le Stade, les athlètes concouraient nus (afin de prouver à tous que la beauté des corps devaient être alliée à celle des âmes et de l'esprit ?...). Les femmes mariées étaient exclues du spectacle des compétitions, mais les jeunes filles y étaient admises ... afin de les encourager au mariage.

Le troisième jour avait lieu les épreuves du "pentathle". Cinq épreuves : course, lancement du disque, saut en longueur, lancement du javelot et lutte.



Le Pentathle : Javelot,...



Lancement du disque



Le saut en longueur

Le quatrième jour était consacré à la lutte, au pugilat (boxe) et au pancrace
(lutte et pugilat réunis).

 


Le pugilat



La lutte

Le cinquième jour était la "journée des révélations" puisque réservé
aux courses et luttes des adolescents.



Un quadrige

Le sixième jour, les épreuves se déroulaient sur l'hippodrome. Une course de neuf à quatorze kilomètres qui faisait concourir quarante quadriges (chars attelés de quatre chevaux) et terminait ces Jeux en apothéose.
Cette course était précédée d'une course de chevaux montés.

La récompense des vainqueurs était, au départ, la remise d'une couronne d'olivier. Plus tard, il y eut aussi des avantages en nature.
Ces compétitions évoluèrent peu au cours des siècles, il y eut cependant quelques variantes telle "la course en armes" et, plus tardivement "la course des femmes" (habillées d'une longue tunique...).
A une certaine époque c'était la course de chars qui ouvrait les Jeux.



La course en armes



La course des femmes

 

C'est en 394 (après J-C) qu'un édit de l'Empereur chrétien Théodose
fit cesser ces Jeux, sous prétexte de survivance du paganisme.
Ce n'est qu'en 1896, à l'initiative et grâce à la persévérance du Français, le baron Pierre de Coubertin, qu'il ressuscitèrent, en Grèce, à Athènes.
Mais ceci est une autre histoire...
à voir sur ce même site dans la rubrique "Arts et Techniques - Sport - Aventure"


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